Si Carmen non plus n'est pas d'accord..!!
À Bouin, en Vendée, une des huit éoliennes que compte le parc de la commune a été sectionnée sous les rafales et s'est abattue au sol : 
A Bouin (85), une éolienne est tombée... Photo Ouest-France
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OUEST-FRANCE 19/04/2017

Bretagne. L’annulation du schéma régional éolien confirmée en appel

La décision du tribunal administratif d’appel de Nantes d'annuler le schéma régional éolien de Bretagne anéantit des années de travail.

La décision du tribunal administratif d’appel de Nantes d'annuler le schéma régional éolien de Bretagne anéantit des années de travail. | Ouest-France / Jérôme Fouquet

Le tribunal administratif de Nantes a annulé le schéma régional éolien de Bretagne, élaboré par le ministère de l’écologie et du conseil régional. Les élus doivent revoir complément leur copie.

La décision du tribunal administratif d’appel de Nantes anéantit des années de travail. Déjà en octobre 2015, le tribunal administratif de Rennes avait prononcé l’annulation du schéma éolien en BretagneLe ministère de l’écologie avait décidé de fait appel à Nantes.

Les spécificités locales négligées

Les juges rennais reprochent à la préfecture de région et au président du conseil régional de « s’appuyer sur aucune donnée scientifique précise ». En clair, d’avoir défini quelques zones où des éoliennes ne peuvent pas être installées et d’avoir ensuite négliger les spécificités locales.

« Les considérations brèves et générales relatives à la vitesse des vents […] ne peuvent suffire à définir les parties les parties du territoire de la région favorables au développement de l’éolien », écrivent les magistrats dans leur arrêt.

Des années de travail pour rien

C’est en substance ce que préconisaient les 24 associations qui contestaient l’arrêté préfectoral de 2012 depuis son existence. « Avec ce schéma, 97 % du territoire breton était déclaré favorable au développement éolien, expose Eric Ferrec, président de l’association Vents de Folie qui regroupe la vingtaine d’associations. Mais il ne prenait pas en compte la protection de la nature, des sites et des paysages, les massifs boisés et le littoral. »

L’élaboration du schéma régional éolien a pourtant coûté cher et représente des années de travail. Les élus et les techniciens devront donc une nouvelle fois plancher sur le sujet. « La nouvelle donne devra tenir davantage compte des zones protégées et ne peut constituer un véritable appel d’offres aux promoteurs éoliens », estime Me Sébastien Collet, l’avocat rennais qui a mené la procédure pour les associations.

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EOLIENNES : LES FRANÇAIS VEULENT DE LA TRANSPARENCE

10 MILLIONS
Environ 10 millions de Français sont en situation de précarité
énergétique chaque hiver. 

La campagne des présidentielles révèle un besoin profond des Français de transparence à tout niveau. 

Depuis plusieurs années, sous couvert de « simplifications administratives », des groupes de pression organisés ont déployé un dispositif bien rôdé qui donne toute facilité à des promoteurs financiers d’implanter, n'importe où, des opérations d’éoliennes. Les associations et les blogs de refus de ces envahisseurs eoliens se multiplient actuellement, les manifestations anti corruption aussi. Dans certaines régions, c'est une explosion, comme dans les Hauts de France la Somme, l'Aisne, la Thiérache, les régions normandes,  ou en Auvergne Rhone Alpes, les Monts de la Madeleine, le Velay  ou encore dans l'Aubrac massacré, le Levezou, la Lozère, la Bourgogne, le Jura, le Morvan etc.. Le dernier rassemblement spontané anti corruption a rassemblé 800 personnes à Saint Etienne.

Ce qui est troublant, c’est que partout le « kit » est exactement le même, pour les opérateurs et pour l’administration, quelles que soient les particularités locales, sans parler d’une curieuse concurrence où on ne voit jamais deux opérateurs s’affronter sur le terrain. De nombreuses interventions « orales » appellent "l’indulgence" de l’administration locale. Bizarre ? Non ? L'Oxfam nous révèle que, chaque jour, tout fonctionnaire européen rencontre un lobby puissant, mais jamais le consommateur. Le lobby éolien Wind energy ne publie même pas son budget, tellement il est important. Le seul lobby financier à Bruxelles dispose de 150 millions de budget par an rien pour ses actions de pression. C'est la même chose à Paris.

Les arguments de l’objectif de pourcentage  d’énergies renouvelables imposés par Bruxelles sont présentés d’une façon tendancieuse. Jamais Bruxelles n’a imposé de quota d’éoliennes, mais un quota global d'énergies renouvelables les plus performantes possibles. Et les groupes industriels qui développent souvent à leurs frais d’autres énergies renouvelables bien plus performantes sont curieusement ignorés et privés d’aides…Bizarre ? non ?

En cette période de transparence financière, il est  étonnant que seuls très peu d'élus se soient posés la question des ressources de ce déploiement inouï d’agences de communication, de bureaux d’études, d’avocats, de banques d’affaires, de cabinets et d’officines de défiscalisation, de fonds de pension, qui hantent en permanence les couloirs des assemblées et des ministères,. Les journalistes, les élus locaux, les décideurs, sont sollicités en voyages, exposés, séminaires et même certains sont rémunérés pour cela sous couvert de "chartes". Il est aussi étonnant que les avertissements et même les critiques sévères de ce système éolien de la part des plus hautes autorités de contrôle, la Cour des Comptes et la Commission de Régulation de l’Energie, soient restés ignorés depuis dix ans maintenant.  Bizarre ? Non ?

Le Ministère de la Justice confirme que la corruption rode en permanence sur ce milieu. Il est encore étonnant que le ministère des Finances n’ait jamais déclenché  d’enquêtes fiscales et de concurrence sur ces opérations qui foisonnent d’actes financiers exceptionnels, de défiscalisation,  et d’une quasi absence de concurrence, dans le cadre d’opérations de gré à gré. La Chambre Régionale des Comptes vient de rendre public le contrôle sévère d'un organisme départemental  en Rhône Alpes où la promotion "en partenariat" de plusieurs projets est entachée d’erreurs graves et d’irrégularités à réparer immédiatement. Un élu local qui évoquait en réunion publique un "voyage d'études" en Espagne sur les éoliennes prétend maintenant que ce voyage n'a pas existé. 

Assez ! Les associations et les blogs se multiplient pour contester l’aberration de ces opérations au niveau économique mais aussi des intérêts privés suspects de favoritisme, et d’un mitage catastrophique du paysage français défiguré. Tout cela s’assortit d’une amplification de la désertification rurale en raison de la présence de ces machines, de leur nuisance et de l’absence de toute emploi local. Une seule éolienne consomme avec ses annexes près de 20 hectares. Une seule opération éolienne stérilise l'équivalent d'un arrondissement parisien ou de plusieurs exploitations agricoles... et il veulent en prévoir plusieurs milliers !.... Même les éoliennes implantées en plein champ assèchent totalement les cultures par effet de ventilation sur des zones encore plus vastes, comme tout le monde peut le voir le long de  l'autoroute A10 par exemple.  La production de lait diminue jusquà 1/3 selon les jours, aux abords des éoliennes, comme l'a démontré un collectif d'agriculteurs inter régional (initiative du Mousserin)

Trois ans de procédure jusqu’au Conseil d’Etat et même la Cour de justice Européenne avaient conclu à la non-conformité des fameux tarifs assurés à l’éolien et au solaire. Pourtant, sous la pression de quelques discrets visiteurs du soir,  il a suffi de dix petits jours à la ministre pour republier le même arrêté très favorable, sans régulariser, et sans même consulter les associations ou les consommateurs… Bizarre ? non ?

Les « enquêtes » des groupes de pression de ce milieu sont d’une méthodologie discutable. Pour la création de 10 000 emplois annoncés, un groupe d’experts qui a consulté l’étude n’est jamais parvenu à trouver plus de 650 CDI équivalents. Cette étude avait été faite sur le principe déclaratif , uniquement auprès des cabinets qui gravitent dans ce milieu, sans aucun croisement avec la nomenclature Insee ou Pôle emploi. Il est facile de déclarer un emploi créé quand on a fait travailler une entreprise trois mois sur un chantier, ou un bureau d’études quelques semaines, même si c’est étalé sur plusieurs années. Si j’emploie la même méthode, je crée trois emplois chaque fois que j’achète une baguette chez mon boulanger.

Une autre étude était curieusement parue au moment du débat sur la distance à 1000 m des éoliennes de toute habitation au lieu de 500m. L’étude qui confirmait que les habitants n’étaient pas gênés par une distance de 500m a été faite par échantillon téléphonique sur des personnes dont la limite de la commune et non la propriété, pouvait être située à 500 m d’une opération. Mais une commune fait souvent de 5 à 10 km de long et la personne qui répondait pouvait en fait se trouver jusqu’à 6 ou 7 km de la limite des 500m … Après avoir soutenu l'inverse à l'Assemblée, la ministre a reconnu publiquement que cette distance était trop proche et que 1000 m étaient justifiés dès la présence d’un habitat groupé. Il reste tout de même dans cette déclaration ministérielle un souverain mépris pour l’exploitant agricole isolé qui sera frappé sans pitié, avec peu de moyens de défense, ce qui contribuera un peu plus à la désertification rurale, voire parfois à un suicide…Le cas célèbre d'Ally Mercoeur en Haute loire est dans tous les esprits.

Les baux de location "oublient " une précision importante: Sur simple demande ou recours contentieux de n'importe quel organisme (police de l'eau, association de protection de la nature, changement de municipalité, etc...), les propriétaires des terrains loués aux éoliennes ignorent que la démolition des socles béton souterrains laissés par les promoteurs et non inclus dans le démantèlement sera à leur charge au minimum 200 000€ pièce par éolienne, et qu'ils seront ruinés.(un socle fait environ 1000 à 1300 m3 de béton ferraillé).

Dernier exemple en date, comme ces opérations peuvent se déployer là où elles trouvent un maire complaisant et des propriétaires naïfs, c’est-à-dire n’importe où, il faut déployer des réseaux colossaux de transport de l’électricité au prix de multiples travaux à la charge de la collectivité qui contribuent encore à augmenter la facture d’électricité dans des proportions énormes. Le débat actuel « TURPE » montre le curieux entêtement de la ministre à vouloir « défendre le consommateur » en demandant une augmentation plus importante que le régulateur lui même, ce qui défend les intérêts de ces groupes si souterrains.

Malgré ces efforts de desserte pour une énergie qui marche 20% de l'année, chacun peut facilement observer un pourcentage élevé d'éoliennes à l'arrêt par temps venté le long de l'autoroute A10, ce qui démontre l'absence d'entretien, des motivations plus financières que techniques, et peut être aussi certaines astuces sur le cours de l'électricité , qui fait également l'objet de nombreuses manipulations. Une opération en Auvergne, Monts de la Madeleine, réussit le triste exploit de ne produire  que 14% de sa puissance déclarée sur l'année, alors que les élus locaux l'avaient qualifiée de "projet du siècle",  "Rolls Royce" des éoliennes dans la presse... pour justifier des kilomètres de réseaux en zone naturelle forestière.

Tout cela pour une France défigurée, des milliers de maisons invendables, une taxe payée par tous les ménages les plus modestes, 10 millions de Français en précarité énergétique l’hiver, au profit de quelques rentiers désormais richissimes et logés dans des paradis fiscaux.

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À la suite de la vigoureuse opposition, exprimée à la réunion d'information du 17 novembre, sur le projet éolien de la société Valeco, le maire, Georges Pouliquen, avait décidé de réunir à nouveau son conseil municipal avant le 15 décembre. Une première délibération, le 9 juin, avait validé le lancement d'une étude de faisabilité pour un parc de trois à cinq éoliennes. Une délibération qui, même si elle n'était pas nécessaire au lancement de l'opération par Valeco, est régulièrement sollicitée par les opérateurs, qui ne souhaitent pas aller à l'encontre des voeux des élus. Le conseil s'est à nouveau réuni, vendredi soir, avec l'ensemble des conseillers. La petite salle du conseil accueillait également une demi-douzaine de représentants des opposants, regroupés au sein de l'association Vents d'Arrée, créée dès le mois d'octobre et dont une pétition a recueilli un nombre important de signatures.

Nouveau débat musclé


Depuis la réunion du 17 novembre, le maire a adressé à Valeco un courrier lui demandant, « pour préserver la quiétude dans la commune, de mettre fin à son projet de parc éolien ». Puis, il a donné lecture de la réponse de la société pour le moins inattendue. Elle précise, en effet, qu'en tous les cas, « étant donné un retour défavorable de l'armée » sur l'implantation des machines, compte tenu de « l'évolution attendue des critères d'implantation au voisinage des radars de défense », elle « abandonne toute prospection et tout développement de projet éolien dans la commune ». La décision de Valeco n'a toutefois pas permis de faire l'économie d'un nouveau débat, assez musclé, au sein du conseil. Le maire a tenu à déplorer « les pressions et les menaces » depuis la réunion de novembre. Néanmoins, à l'issue d'échanges vifs, le conseil a convenu avoir été un peu vite en besogne et pêché par un certain manque de communication envers la population. Le constat était unanime que, si la réunion d'information avait été préalable à la décision des élus, ceux-ci auraient pu mieux se positionner. Le sujet est définitivement clos par le vote de deux délibérations annulant celles de juin.

 

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OUEST-FRANCE 04/12/16

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OUEST-FRANCE 04/12/16

La commune de Lannédern renonce à ses éoliennes

A la suite de la décision du conseil municipal de Lannédern, il n’y aura pas d’éolienne installée sur la commune du Centre-Finistère. Une vive opposition a condamné le projet.
A la suite de la décision du conseil municipal de Lannédern, il n’y aura pas d’éolienne installée sur la commune du Centre-Finistère. Une vive opposition a condamné le projet. | Archives Ouest-France

Face à une forte opposition, le conseil municipal de Lannédern (Finistère) a décidé, vendredi 2 décembre 2016, d’annuler le projet de trois à cinq éoliennes sur la commune. Certains élus pointent la méthode utilisée dans ce dossier.

Le projet consistait à implanter de trois à cinq éoliennes industrielles en limite de la commune duCloître-Pleyben. Il avait suscité une forte mobilisation d’opposition. Mais la raison principale du retrait est l’avis défavorable de l’État, de l’Armée et l’annonce du groupe Valéco qu’il se retire du projet.

Le 9 juin, le conseil municipal s’était prononcé favorablement pour une étude de faisabilité et avait choisi le groupe Valéco.

Le 14 octobre, l’association Vent d’Arrée s’était créée afin de lutter contre le projet. L’association a organisé trois rencontres publiques et mis en circulation une pétition.

Préserver la quiétude

Le maire de Lannédern, Georges Pouliquen, a envoyé un courrier à la société retenue pour l’étude de faisabilité, Valéco, en lui demandant de mettre fin au projet « pour préserver la quiétude dans (sa) commune ».

L’élue Pauline Caro évoque, elle, la précipitation et le manque de communication : « Il n’y a pas eu de consultation préalable ».

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Suite à la vigoureuse opposition qui s'était exprimée lors de la réunion d'information du 17 novembre sur le projet éolien de la société Valéco sur la commune de Lannédern (29), son maire Georges Pouliquen avait décidé de réunir à nouveau son conseil municipal avant le 15 décembre. Et ce, malgré une première délibération, le 9 juin, favorable au lancement de l'étude de faisabilité. Objectif : "Préserver la paix dans sa commune".

Lors de ce conseil, qui s'est déroulé vendredi, en présence de l'ensemble des élus et d'une demi-douzaine d'opposants regroupés au sein du collectif Vents d'Arrée, il a fait volte-face, indiquant avoir envoyé une lettre à Valéco lui demandant de "mettre fin à son projet de parc éolien".

Puis, il a donné lecture de la réponse, pour le moins inattendue, de la société. Celle-ci précise qu'en raison du "retour défavorable de l'armée" sur l'implantation des trois machines prévues, compte tenu de «l'évolution attendue des critères d'implantation au voisinage des radars de défense", elle "abandonne toute prospection et tout développement de projet éolien sur la commune".

"Pressions et menaces"

Cette décision n'a toutefois pas permis de faire l'économie d'un nouveau débat assez musclé au sein du conseil. Le maire a ainsi déploré "les pressions et les menaces" depuis la réunion de novembre.

Néanmoins, à l'issue d'échanges assez vifs, le conseil a convenu avoir été un peu vite en besogne et péché par un "manque de communication envers la population".

Le vote de deux délibérations a permis de revenir sur celui du mois de juin : la première annule l'autorisation d'étude de faisabilité; la seconde, le choix de Valéco pour la mener.

 

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LE POHER 30/11/16

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OUEST FRANCE  23/11/16

Parc éolien : la décision du conseil de Lannédern sera décisive

  • L'assistance vent debout contre cette création de parc éolien.Les intervenants de l’Alecob (Agence locale de maîtrise de l’énergie du centre ouest Bretagne), de la société Valéco, et le maire Georges Pouliquen ont présenté le projet.
    L'assistance vent debout contre cette création de parc éolien. | OF

  • Les intervenants de l’Alecob (Agence locale de maîtrise de l’énergie du centre ouest Bretagne), de la société Valéco, et le maire Georges Pouliquen ont présenté le projet. | OF
gauchedroite

 

Le projet de parc éolien en limite de Lannédern et du Cloître-Pleyben a été présenté, à une salle survoltée. Le conseil doit se prononcer bientôt, le promoteur suivra son avis.

Si le vent arrachait les feuilles des arbres avec violence, jeudi dernier, ces prémices de tempête étaient également présentes dans la salle polyvalente de Lannédern où se tenait la réunion d’information publique initiée par Georges Pouliquen, maire, et la société Valéco à propos du projet de création d’un parc éolien en limite de la commune et de celle du Cloître Pleyben. Une salle comble et survoltée.

Tous les intervenants, que ce soit, Benoît Aignel directeur de l’Alecob (Agence locale de maîtrise de l’énergie du centre ouest Bretagne) ; Florent Pigeyre et Fabien Cost, de la société Valéco, ou encore Georges Pouliquen, ont été chahutés par le public, et des mots crus ont quelque peu volé dans la salle. Il faut dire que le public s’est senti floué.« Nous sommes venus là pour obtenir des réponses à nos questions comme vous nous l’aviez promis » Et les questions étaient nombreuses, face aux organisateurs qui campaient sur leurs positions : informer sur le projet et les enjeux de l’énergie renouvelable.

On l’aura compris, le public était en très grande majorité hostile au projet. Parmi eux des militants de l’association Vent d’Arrée mais également des conseillers municipaux de Lannédern.Et les arguments financiers et les retombées sur la commune, avancés par Georges Pouliquen, n’ont pas pu faire basculer le public vers une écoute plus positive. Non, toutes les tentatives ont été balayées, « avec la nouvelle intercommunalité, Georges, tu n’auras rien », pouvait-on entendre.

Deux engagements

Et Georges Pouliquen au final, n’a pas pu présenter ses conclusions qui ont été à peine vues lors de la projection du diaporama : « Que le projet aille jusqu’à son terme ou pas, les élus sont dans leur rôle de développement de la collectivité, ouverts sur la transition énergétique, l’intérêt général prévalant sur les intérêts particuliers. À nous de ne pas subir notre avenir et de le construire même si ce n’est pas facile. »

Toutefois le public a malgré tout obtenu deux engagements, l’un du maire, l’autre de la société Valéco. Le premier est la mise au vote d’un avis favorable ou non à la poursuite du soutien du projet de la société Valéco par la commune, lors du prochain conseil municipal qui devrait se tenir au plus tard le 15 décembre. Le deuxième engagement, confirmé par Florent Pigeyre, est que la société Valéco ne continuera pas son projet, si le conseil municipal rejette la poursuite de ce soutien.

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L'association Vents d'Arrée, opposée au projet éolien dans la commune, porté par la société Valeco, a souhaité apporter quelques précisions à la suite de la réunion publique d'information du 17 novembre. « Lors de cette réunion, le maire s'est engagé à réunir son conseil municipal avant le 15 décembre afin que celui-ci se positionne sur la poursuite ou l'arrêt dudit projet. Si le conseil vote l'arrêt de ce projet, le maire s'est engagé à demander à la société Valéco de l'abandonner. En réponse, le représentant de Valéco a promis que la société ne poursuivra pas ce projet et s'est engagé, d'ici la décision du conseil à ne pas faire signer d'autres contrats de baux avec les propriétaires des deux zones prévues pour l'implantation des éoliennes. En fin de réunion, le maire a précisé devant l'assistance que seuls deux baux à ce jour sont signés ».

 

image: http://www.letelegramme.fr/images/2016/11/19/le-maire-georges-pouliquen-florent-pigeyre-et-fabien_3177903_498x330p.jpg?v=1

Le maire, Georges Pouliquen ; Florent Pigeyre et Fabien Coste, de la société Valeco, et Bruno Aignel, de l'Alecob, ont présenté le projet.
Le maire, Georges Pouliquen ; Florent Pigeyre et Fabien Coste, de la société Valeco, et Bruno Aignel, de l'Alecob, ont présenté le projet.
Réunion houleuse à la salle polyvalente, jeudi soir. Le maire, entouré de divers intervenants, notamment Bruno Aignel, directeur de l'Alecob (Agence locale de l'énergie du Centre Ouest Bretagne), et Fabien Coste et Florent Pigeyre, de la société Valeco, proposait à la population une soirée d'information concernant le projet de parc éolien dans la commune. Un projet fortement contesté par des opposants, réunis au sein d'une association, créée pour l'occasion, Vents d'Arrée, et venus en nombre faire entendre leurs arguments.

Arguments financiers pour les uns...


Valeco, l'Alecob et le maire avaient préparé un exposé reprenant les divers éléments du projet et le replaçant dans le cadre des politiques énergétiques en cours. Les tableaux ont défilé et les explications également, sur plusieurs sujets : la Cop 21, le schéma régional énergétique, le coût comparé à d'autres sources d'énergie que l'éolien, les retombées financières probables, tant pour les propriétaires des terrains où seraient implantées les machines, que pour les collectivités.

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 Santé et confort pour les autres


Des éléments auxquels l'assistance a répondu par ses propres arguments : menaces pour la santé, dépréciation importante du foncier à proximité des machines de plus en plus hautes, atteintes à l'environnement visuel, bruit, perturbations diverses, insuffisance de la distance (500 m) entre les habitations et les éoliennes, etc. « La hauteur des éoliennes a augmenté, mais la distance préconisée reste la même », précisent-ils, ajoutant que « dans d'autres pays, cette distance devrait être portée à 1.500 m ou dix fois la hauteur des machines ». Certains, dans la salle, proposent même « l'obligation pour les opérateurs du secteur de vivre eux-mêmes à proximité d'éoliennes ». Des positions en somme difficilement conciliables et qui n'auront pas permis au débat d'aller à son terme. Le maire, en forme de conclusion, propose de consulter à nouveau son conseil municipal quand la société opératrice Valeco aura défini sa position par rapport au projet, notamment sa faisabilité et son intérêt. Une position qui n'a pas convaincu l'assistance, les opposants, pour leur part, doutant que cette nouvelle consultation des élus, quand bien même ceux-ci décideraient de ne pas accompagner le projet, puisse empêcher l'industriel de le mener à terme.

 

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L'association Vents d'Arrée, créée le 14 octobre, à Lannédern, a tenu une troisième réunion, vendredi soir, à la salle polyvalente. Environ 50 personnes étaient présentes, dont plusieurs qui n'avaient pas assisté aux précédentes réunions. Ce fut l'occasion pour les coprésidents, Hélène Favennec, du Cloître-Pleyben, et Patrick Lefebvre, de Lannédern, de présenter les nouveaux membres qui ont rejoint le bureau : Delphine Favennec, du Cloître-Pleyben ; Monique Favennec, Jean Pouliquen et Stéphane Rolland, de Lannédern. L'association s'est aussi agrandie de nouveaux adhérents.

Pétition contre les éoliennes


Plusieurs informations ont été échangées au cours de la réunion. Les adhérents vont se mobiliser pour distribuer les tracts et pour faire signer les pétitions mises à leur disposition concernant le projet d'implantation d'éoliennes d'une hauteur de 120 à 140 m, qui est actuellement à l'étude sur deux zones de la commune de Lannédern. L'association Vents d'Arrée, en disant non au projet, entend « préserver la santé des habitants les plus proches et celle de leurs enfants ; préserver la qualité de vie de tous les êtres vivants, humains ou animaux ; protéger le potentiel touristique, résidentiel et agricole des communes ; sauvegarder les paysages, la valeur du patrimoine. »

 

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OUEST-FRANCE 18/10/16

Lannédern. Un projet de cinq éoliennes contesté par Vent d'Arrée

  • Six éoliennes, par groupe de trois autour de Coat Caër, sont en projet.
    Six éoliennes, par groupe de trois autour de Coat Caër, sont en projet. | Ouest-France
  • Au bureau, de gauche à droite, Patrick Lefebvre et Hélène Favennec, coprésidents; Laetitia Corvisier secrétaire et Pierre-Yves Richard, trésorier.
    Au bureau, de gauche à droite, Patrick Lefebvre et Hélène Favennec, coprésidents; Laetitia Corvisier secrétaire et Pierre-Yves Richard, trésorier. | Philippe ATTARD.
  • Dans la salle, une majorité de riverains venus du Cloître-Pleyben.
    Dans la salle, une majorité de riverains venus du Cloître-Pleyben. | Philippe ATTARD.
gauchedroite

Philippe Attard

Un projet de cinq éoliennes en deux endroits au sud de Lannédern (Sud-Finistère) provoque l'inquiétude des riverains. Ils ont créé une association, Vents d'Arrée, comptant déjà une quarantaine d'adhérents, en majorité du Cloître-Pleyben, la commune voisine plus impactée par la présence d'appareils de 140 m de haut, produisant chacun 3 mégawatts.

Il est droit dans ses bottes, Patrick Lefebvre. Ce retraité de la gendarmerie, bacchantes au vent et en t-shirt malgré le froid qui règne à l’extérieur, ne veut pas des éoliennes sur la commune. « On ne fuira pas nos responsabilités, autant moi qu’Hélène Favennec, qui est du Cloître-Pleyben. On ne veut pas d’éoliennes ici, surtout comme ça, en deux parties. »Il se présente à la présidence de l’association Vent d’Arrée, avec comme coprésidente Hélène. Deux autres membres sont candidats parmi la quarantaine de personnes présentes à la réunion constitutive (1). Le siège est fixé au Coat Caër, là où habite Patrick Lefebvre. Ce projet d’éoliennes est emmené par la société Valeco, basée à Montpellier.

En deux parties

Le projet de cinq éoliennes de 140 m de haut, pales comprises, a la particularité d’être divisé en deux parties. Trois d’un côté, deux de l’autre. Et le Coat Caër au centre. Autre particularité : il est plus proche du Cloître-Pleyben, commune voisine d’1,2 km du projet, que du bourg de Lannédern (3 km).

Les trois quarts de la salle viennent du Cloître. Même la maire, Dominique Bilirit est là. Et les éoliennes, elle n’en veut pas. Elle brandit l’attestation d’un médecin de Châteaulin qui avait envoyé un courrier au préfet en 2008, après l’installation des éoliennes sur Cast, où il énumère les problèmes psychologiques dont se plaignent ses patients : « stress, troubles du sommeil, vertiges, etc. »

Plusieurs invités ont répondu présent, notamment Philippe Fatras, de Bannalec, assis face au public. « Nous avons lutté pendant 15 ans contre un projet éolien. Et nous avons gagné. Pourtant, je travaillais dans l’énergie verte, le solaire et je n’avais pas d’a priori. Puis on a installé un mât de mesure de vent à côté de chez moi et j’ai commencé à me renseigner sur Internet. Là, j’ai vu que ce n’était pas si simple. »

« Je ne dors plus la nuit »

Dans la salle, des témoins racontent : « L’effet stroboscopique, c’est vrai, raconte cette dame venue de Rosporden. L’été, on ne peut plus rester au jardin le soir. Les pales cachent le soleil quand elles tournent, c’est épouvantable. Le ronronnement est permanent. » À ses côtés, un ancien pêcheur de 74 ans, venu aussi de Rosporden. « Je ne dors plus la nuit. Les éoliennes sont à 530 m de chez moi. Et je suis debout à 2 h du matin. »

Promoteurs critiqués

Philippe Fatras désigne aussi « la malhonnêteté intellectuelle des promoteurs. Parmi les moyens, la mise en doute de la santé mentale des citoyens. C’est affreux. » Un autre argument pèse lourd dans la balance des opposants : la dépréciation de l’immobilier. « Une vingtaine d’expertises parlent de 40 % de baisse de la valeur immobilière. Ce n’est pas du vent ce qu’on raconte ! »Enfin, le conseil de Philippe Fatras : « Il faut être virulent dès le début. Après, c’est beaucoup plus long ». À Lannédern, c’est bien parti !

Et du côté du maire ?

Le maire de Lannédern, Georges Pouliquen, n’est pas venu à la réunion. « Il n’y aura que des opposants déterminés. Moi, j’y suis favorable. Pour nos enfants et petits enfants, pour réduire la production d’énergies fossiles. » Selon lui, « la moitié des 20 ha nécessaires est sécurisée ». Le champ de deux éoliennes s’étend sur 5 ha, celui des trois, 15 ha, « en tout, une quinzaine de propriétaires. »Le revenu prévu pour la commune est intéressant : « Il s’élève à 45 000 € par an, 30 000 par an par propriétaire ou locataire, dans la limite des 500 m. Et la commune perçoit 1 % des 12 millions d’investissement. » Quant aux problèmes de santé, « nous avons les attestations du ministère de l’environnement qui expliquent qu’il n’y a pas d’impact sur la santé. »

Un promoteur habitué

Valeco, tel est le nom du promoteur du projet. Une société basée à Montpellier, née en 1995, basée sur l’énergie verte. Elle produit 250 mégawatts l’an, dont 160 avec l’éolien. « Ce projet est l’un des sites repérés par la Région. Il est intéressant parce que la mairie nous soutient et que le Finistère est venté », explique Pascal Le Duc, responsable de l’éolien à Valeco.Le projet en est à ses débuts et le directeur explique avoir « voulu commencer par la concertation en recevant la population ». La semaine dernière, neuf personnes ont été reçues individuellement. Quant aux problèmes de sommeil vécus sur d’autres sites bretons, il explique que « c’est particulier à la Bretagne. Ce problème a été résolu avec des galettes de silice, suite à la venue d’un écobiologue sur le site de Lanrivoa. » Il n’y a pour l’instant pas de calendrier prévu pour la réalisation du projet.

(1) Le bureau de l’association : Coprésidents : Patrick Lefebvre, de Lannédern et Hélène Favennec, du Cloître-Pleyben ; trésorier : Pierre-Yves Richard, de Lannédern et secrétaire : Laëtitia Corvisier, du Cloître-Pleyben.

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OUEST-FRANCE 07/11/16

Éolien : une pétition contre le projet de Lannédern

  • Le paysage visible sur la route de Pleyben à Huelgoat (qui passe par Lannédern) et le lancement de la pétition.
    Le paysage visible sur la route de Pleyben à Huelgoat (qui passe par Lannédern) et le lancement de la pétition. | 

 

L'opposition contre le projet éolien à Lannédern se structure, comme en témoigne la participation à la réunion, vendredi, de la nouvelle association.

Vendredi soir, Vent d'Arrée, la toute nouvelle association créée il y a à peine un mois, réunissant aussi bien les habitants de Lannédern que ceux du Cloître-Pleyben, lançait sa campagne information-pétition contre le projet de parc éolien industriel qui s'implanterait à Lannédern en limite de la commune du Cloître-Pleyben.

Ce projet réunit contre lui de plus en plus de monde, à en juger par l'assistance présente vendredi soir, à la salle polyvalente du Cloître-Pleyben, et au nombre grandissant de personnes prenant part aux responsabilités au sein de l'association. S'ils n'étaient que deux lors de la première réunion à présenter le projet et expliquer pourquoi ils s'y opposent, ils étaient huit, vendredi soir, et comptent bien être très actifs.

Une réunion attendue avant la fin novembre

« Si vous n'y prenez pas garde, où que vous soyez, partout, à 500 m de chez vous, un parc éolien industriel, classé ICPE (Installations classées pour la protection de l'environnement), peut surgir sans que vous soyez avertis » et cette distance (500 m) fait débat. Le bureau rappelle d'ailleurs les propos récents de Ségolène Royale, ministre de l'Environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, tenus sur les ondes de France Inter, le 8 septembre dernier (en principe c'est 1 000 m).

Les membres de l'association réclament une information claire et franche, tant pour les propriétaires des parcelles sur lesquelles pourraient être édifiées les éoliennes que pour les propriétaires et locataires des habitations riveraines des parcs, mais également pour l'ensemble de la population des communes concernées.

L'énergie renouvelable n'est pas combattue, c'est l'impact environnemental : « Nos paysages touristiques sont de plus en plus mités pas ces engins », souligne Hélène Favennec, coprésidente. L'impact sur la santé a été pointé. Et une histoire rappelée : « Dans le Morbihan, alors qu'il n'y avait aucune habitation à proximité, un projet a été retoqué en raison de la présence de chauve-souris, sommes-nous moins important que des animaux ? »

Le débat est loin d'être clos, pour l'heure. Lannédernéens et Cloîtriens se mobilisent pour recueillir un maximum de signatures pour la pétition qui circule déjà. Ils espèrent, avant la fin du mois de novembre, comme promis, une réunion publique mettant en présence l'ensemble des acteurs du projet.

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Vendredi, les personnes opposées au projet éolien en cours d'étude de faisabilité dans la commune se sont retrouvées à la salle polyvalente de Lannédern, comme elles se l'étaient promis la semaine dernière lors d'une première réunion au Cloître-Pleyben, pour entrer cette fois-ci dans le vif du sujet. En l'occurrence, la création d'une association en vue de contester le projet en cause. Les initiateurs de cette nouvelle réunion avaient reçu le renfort de deux associations similaires : Vent dans le pré, représentée par ses deux coprésidents, Serge Malvaut et Noëlle Salaun et C du vent, de la région de Bannalec représentée par son président, Philippe Fautras, qui a fait le déplacement avec quatre habitants confrontés à la mise en place d'un parc éolien à Melgven.

Plus d'une quarantaine de sympathisants


Après quelques témoignages de ces derniers sur les nuisances causées par les éoliennes ? « Je ne peux même plus rester dans mon jardin », dira l'un d'eux ? les opposants au projet ont fait le point. La trentaine déjà convaincue lors de la première réunion a été rejointe par une douzaine d'autres, vendredi.
 Largement de quoi créer une association, ce qui fut chose rapidement faite. Elle a été baptisée Vent d'Arrée. Le bureau. Elle est coprésidée par Patrick Lefebvre et Hélène Favennec ; le trésorier est Pierre-Yves Richard, de Lannédern, et la secrétaire Laëtitia Corvisier, du Cloître-Pleyben. Les statuts ont été déposés hier en préfecture et le bureau se réunira rapidement pour décider des actions concrètes à entreprendre.

 

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  • Deux sites sont susceptibles d'accueillir des éoliennes à Lannédern : le haut...
    Deux sites sont susceptibles d'accueillir des éoliennes à Lannédern : le haut de Pennaneac'h et le bas de Koad Caër.
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    Deux sites sont susceptibles d'accueillir des éoliennes à Lannédern : le haut...
     
  • image: http://www.letelegramme.fr/images/2016/09/26/deux-sites-sont-susceptibles-d-accueillir-des-eoliennes-a_3102866_468x434p.jpg?v=1

    Deux sites sont susceptibles d'accueillir des éoliennes à Lannédern : le haut...
    Deux sites sont susceptibles d'accueillir des éoliennes à Lannédern : le haut de Pennaneac'h et le bas de Koad Caër.

Les projets d'implantation d'éoliennes font souvent face à des levées de boucliers. Lannédern n'échappe pas à la règle, même si la fronde n'est pas encore organisée. Reste que quelques riverains et voisins du Cloître-Pleyben comptent bien monter au créneau.

Certes, la commune ne s'apprête pas à accueillir les dizaines d'éoliennes marines qui fleuriront bientôt au large de Saint-Brieuc. Mais à Lannédern, l'implantation de trois, voire cinq, de ces moulins à vent producteurs d'énergie fait tout de même quelques vagues.

Alimenter jusqu'à 9.500 foyers


Pas de quoi cependant inquiéter le maire Georges Pouliquen, droit dans ses bottes. « C'est un projet à 10 M€ ou 15 M€ qui sera rapidement amorti. À terme, on produira de l'énergie verte à un coût proche de zéro », assure l'édile, conquis. C'est d'ailleurs lui qui est allé démarcher les sociétés spécialisées. Suivi par son conseil, il précise que ledit projet, porté par le groupe Valéco, basé à Montpellier, serait susceptible de fournir en électricité quelque 9.500 foyers à compter de 2020. Soit les 24.000 habitants de la future communauté de communes de Pleyben, Châteaulin et du Porzay. « Sans compter qu'il prévoit des travaux jusqu'à Saint-Herbot, point de raccordement EDF. Et qu'on en profitera pour enterrer la ligne moyenne tension qui alimente le secteur et qui souffre à chaque tempête ». Sur le papier, rien que des avantages, donc. À condition de trouver des sites d'implantation. « Il n'y en a que deux possibles : dans le haut de Pennaneac'h et le bas de Koad Caër », indique un Georges Pouliquen qui assure que tout a été fait dans les règles. « C'est la Région qui choisit les sites en fonction de nombreux critères ». Notamment, cette fameuse bande de 500 m dans laquelle on ne doit trouver trace d'aucune habitation.

« Un trou de souris »


« C'est le cas. Ils sont passés par un trou de souris », concède Patrick Lefebvre, désabusé. La maison de ce riverain est située à quelques dizaines de mètres seulement au-delà de la limite, à Koad Caër. « Si ces monstres de 154 m de haut sont installés ici, on va vivre en face de plusieurs moitiés de Tour Eiffel, avec tout ce que cela implique en termes de nuisances visuelles, sonores et de perte de valeur de nos maisons », s'agace-t-il. L'homme ne remet pas en cause la nécessité d'une transition énergétique. « Mais pas que ça se fasse au détriment de la santé publique. Là, on a franchement l'impression d'être punis ». À tel point que Patrick Lefebvre compte créer, dans les prochains jours, un collectif destiné à contrer le projet. Soutenu par l'association Le Vent dans le Pré, qui s'était battu en son temps contre un projet identique à Pleyben, il prévoit d'organiser très vite une réunion au Cloître-Pleyben. « Les gens manquent d'infos. Tout se fait en catimini. Surtout, il faut que les Cloîtriens comprennent qu'au-delà de nos cas isolés à Lannédern, ce sont bien eux qui vont subir toutes les nuisances ».

« Un peu facile ! »


De fait, les deux sites sont situés en lisière des limites communales, à proximité du bourg du Cloître-Pleyben. Et c'est peu de dire que sa maire, Dominique Bilirit, est légèrement gênée aux entournures. D'autant qu'elle a toujours refusé l'implantation d'éoliennes sur son territoire, malgré les sollicitations. « Les habitants sont contre. Et là, on vient construire juste à côté, et toutes les nuisances sont pour nous ? C'est un peu facile ! », lâche-t-elle. Si le projet va à son terme, son conseil aura à se prononcer. Un avis consultatif dont elle ne peut prédire le résultat. En attendant, elle invite les opposants au projet à faire part de leur mécontentement. Peut-être le feront-ils lors de la réunion publique que Georges Pouliquen organisera d'ici un mois.


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OUEST-FRANCE 17/09/16

L'éolien souffle à nouveau sur le conseil municipal

 

Lors du conseil municipal, jeudi soir, le projet éolien, dont l'étude avait été actée en juin, a fait débat. Un projet défendu par Georges Pouliquen, maire, qui rappelle les enjeux des énergies renouvelables et la convention signée entre le ministère de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie le 12 octobre 2015, qui inscrit la commune dans les territoires à énergie positive et croissance verte.

« Ce projet ira à son terme ou pas, pour l'instant c'est une étude, et il ne se fera pas contre la population », soulignait-il. Il n'en reste pas moins vrai qu'une véritable délégation de Vent dans le pré était présente dans le public.

« Aujourd'hui, il y a 50 % de la superficie étudiée sur lesquels il y a des présomptions de baux signés, il reste donc 50 %. La société Valéco va revenir voir propriétaires et locataires du secteur. Ce qui m'intéresse dans cette affaire, c'est l'intérêt général : arrêter de brûler du fuel et du gaz, arrêter la fission de l'uranium pour produire de l'électricité. Nous avons du soleil et du vent qui ne coûtent rien. Si ce projet est mis en place, il permettra d'alimenter 9 500 foyers de la future communauté de communes et ce à un coût zéro, lorsque les investissements seront amortis », indiquait Georges Pouliquen.

Le conseil municipal, compte tenu du nombre de personnes présentes dans la salle du conseil, a accepté d'écouter le public « Il ne faut pas opposer intérêt général et intérêts particuliers, ont déclaré certains, mais les mettre face à face. Il ne faut pas établir une écologie punitive, rappelant les cas de déménagement de propriétaires en raison d'incidences sur leur santé et de perdre la moitié de la valeur de leur bien en raison de ces éoliennes. »

Sur le projet de Lannedern lui-même, certains se posent la question du bien-fondé de l'éclatement du champ éolien, deux dans un secteur, trois dans un autre. « C'est une ineptie que d'éclater ainsi un champ éolien ; ce qui est intéressant c'est d'implanter un grand nombre d'éoliennes dans un secteur qui ne nuit à personne. »

À l'issue du débat les élus rappellent qu'ils ont donné leur accord pour une étude de faisabilité. « Il faut qu'ils nous prouvent que ce projet est valable pour la commune de Lannedern. Nous n'avons pas donné notre accord sur ce projet, d'ailleurs il ne sera donné qu'après avoir consulté la population. »

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OUEST-FRANCE 13/06/16

Les énergies renouvelables au coeur du conseil

  • Les élus planchent sur le projet d'installer des éoliennes.
    Les élus planchent sur le projet d'installer des éoliennes. | 

 

Jeudi soir, les élus débattaient au conseil municipal sur un éventuel projet de déploiement de plusieurs éoliennes. Une étude va être lancée.

Parmi le public, on pouvait noter la présence du président de l'association Le vent dans le pré, qui s'est fait connaître lors du projet de déploiement d'éoliennes sur la commune de Pleyben.

En préambule Georges Pouliquen rappelait que « la commune, pour ses projets de réhabilitation de l'école, de la salle polyvalente et de la Mam (Maison des assistantes maternelles) s'inscrit dans les territoires à énergie positive et croissance verte et qu'une convention a été signée entre le ministère de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie le 12 octobre 2015. Ce ministère nous a incités à développer les sources d'énergies renouvelables en s'appuyant sur le soutien technique du Pays centre ouest Bretagne, Co, par l'intermédiaire de son agence locale de l'énergie l'Alecob ».

Cinq éoliennes maximum

Benoit Aignel, directeur de l'Alecob, était invité à présenter les enjeux des énergies renouvelables à échéance 2050 et en particulier de l'éolien.

L'Alécob encourage les communes à soutenir et déployer toutes sortes d'énergies renouvelables par le bois, la méthanisation, le biogaz, l'éolien, le solaire... Si on totalise tout le potentiel, d'ici 2050, le territoire s'approcherait de l'autonomie énergétique.

« Aujourd'hui le territoire produit 15 % de ses besoins. Les dépenses énergétiques, qui sortent des territoires, sont considérables, par exemple, pour Lannédern c'est environ 1 M € qui sort du territoire. La transition énergétique peut être une opportunité à ne pas laisser partir l'intégralité de cette somme », exposait Benoit Aignel.

Le projet que pourrait soutenir la commune est dimensionné à cinq éoliennes maximum. En raison des contraintes liées à l'installation de grandes éoliennes, seules deux zones relativement proches l'une de l'autre sont susceptibles d'être retenues : la première à l'ouest de Pennaneac'h, en limite du Cloître-Pleyben et non loin de Pleyben, l'autre à l'ouest de Coat-Caër, zone, là encore, proche du Cloître-Pleyben.

Avant de passer au vote, George Pouliquen rappelait que « c'est une étude de faisabilité, elle n'engage à rien ». Après un débat ouvert, une majorité d'élus se prononçait pour la réalisation de l'étude (7 pour, 2 contre) et la confiait à la société Valéco (4 pour, 5 abstentions)

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